Un Britannique sur 2 000 environ serait porteur de l’agent de la forme humaine de la maladie de la vache folle, selon une étude publiée mardi.
Mais il est impossible de prédire combien de porteurs de la protéine prion anormale sont réellement susceptibles de développer un jour cette maladie neurodégénérative incurable et toujours fatale, soulignent les auteurs de l'étude publiée dans le British Medical Journal (BMJ). Ce travail représente la plus solide mesure de la fréquence de l'«infection» par l'agent du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vCJD), forme humaine de la maladie bovine qui a émergée en Grande-Bretagne via l'alimentation contaminée par des animaux malades entre la fin des années 1980 et le début des années 1990.
Le pays compte 177 cas de VCJD (tous décédés), un chiffre faible en regard des millions de Britanniques qui ont vraisemblablement été exposés à ce prion anormal («PrP»). 51 autres cas ont été recensés ailleurs dans le monde, dont 27 en France. En France, tous, sauf le dernier cas signalé en 2012, sont décédés, selon le dernier bilan du 30 septembre 2013. Des mesures de précaution ont déjà été prises pour éviter une transmission par transfusion sanguine ou par des instruments de chirurgie, mais la vigilance reste de mise, selon les auteurs.
Pour réaliser l’étude, Sebastian Brandner (Londres) et ses collègues ont examiné plus de 32 000 appendices prélevés sur des patients de tous âges, entre 2000 et 2012, dans 41 hôpitaux du pays. A