Cette semaine, un télescope installé en Antarctique a mis en ébullition les cosmologistes, ces astrophysiciens qui étudient l’histoire de l’Univers. Et autorisé les gazettes à sortir la vedette de la science : Einstein. Avec cette phrase fétiche, «Albert a encore et toujours raison» ! Longtemps à l’avance puisque c’est une prédiction de sa relativité générale publiée en 1915, l’existence d’ondes gravitationnelles, qui vient d’être validée par une observation spectaculaire.
Une sorte de flash universel
Plus encore, ces ondes ont secoué l'Univers lors d'une phase fugace - elle dure moins d'un milliardième de milliardième de milliardième de seconde - lors de la première seconde après le big-bang, survenu il y a 13 milliards et 819 millions d'années. Cette phase, baptisée «inflation» sur une proposition d'Alan Guth en 1980, a vu la taille de l'Univers multipliée par 1025. L'étude des traces laissées par ces ondes gravitationelles va livrer aux cosmologistes des informations précieuses et inédites sur cette phase encore très mystérieuse. Pour Cécile Renault (CNRS, LPSC Grenoble), «c'est un résultat magnifique, majeur pour la cosmologie. La mesure est très belle». Même si, pour satisfaire les canons de la physique expérimentale, «il faudra la confirmer par une autre expérience, pour une validation».
L’annonce provient d’une équipe américaine dirigée par John Kovac (Harvard) aidée de Canadiens et de deux Français (Lionel Duband du CEA Grenoble et Denis Barkats de l’Observatoire europ