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Libération

Une seule tête pour Ariane-6

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Arianedossier
Spatial . Face à la concurrence américaine, Airbus et Safran créent une co-entreprise pour réduire les coûts.
publié le 16 juin 2014 à 19h56

Le choc de simplification si cher au gouvernement, l’industrie spatiale européenne l’a mis en pratique lundi. Sous les auspices de l’Elysée, Tom Enders et Jean-Paul Herteman, les patrons d’Airbus Group et de Safran, étant reçus le matin par François Hollande. Car l’accès à l’espace - pour des applications civiles et militaires par des fusées (les «lanceurs» dans le jargon des ingénieurs) - reste un sujet de souveraineté.

La simplification est radicale. Airbus, le constructeur principal d'Ariane, et Safran, qui en fabrique les moteurs, vont créer une co-entreprise à 50-50, en regroupant toutes leurs activités impliquées dans la filière de la fusée. Soit, d'entrée, «65% du total», explique Jean-Yves Le Gall, PDG de l'agence spatiale française (le Cnes). La nébuleuse d'entreprises qui fabrique Ariane va donc faire place à une entité unique, où seront intégrées toutes les équipes. Elle pourrait même, suggère Le Gall, inclure Arianespace, qui commercialise les lanceurs exploités à Kourou, en Guyane. Et peut-être une partie des ingénieurs de la direction des lanceurs commune au Cnes et à l'Agence spatiale européenne (ESA).

Big bang. Dans un tel dispositif, il faudra repenser le rôle des experts des agences spatiales. Historiquement concepteurs des fusées, ces spécialistes devraient désormais contrôler les éventuelles dérives - techniques et financières - du futur géant européen.

La raison de ce big bang organisationnel ? Réduire drastiquement le