Cela n’était bizarrement jamais arrivé. La médaille Fields, qui récompense tous les quatre ans les meilleurs mathématiciens du moment, a été décernée… à une femme. C'est une première, après 52 hommes honorés entre 1936 et 2010.
Au côté de l’Iranienne Maryam Mirzakhani (photo), le franco-brésilien Artur Avila, directeur de recherche au CNRS, l’Autrichien Martin Hairer et le canado-américain Manjul Bhargava sont également primés à l'occasion du congrès international des mathématiciens qui s'est ouvert mercredi à Séoul.
Maryam Mirzakhani, étudiante de l’Université Sharif de Téhéran, la plus prestigieuse en Iran, titulaire d’un doctorat de Harvard (Massachussetts) et aujourd’hui professeur à Stanford, en Californie, représente à elle seule un progrès considérable d’autant plus spectaculaire qu’elle est iranienne et le pur produit d’une société peu soucieuse de la parité.
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Maryam Mirzakhani est une spécialiste dans la géométrie des formes inhabituelles et a découvert de nouvelles façons de calculer les volumes d’objets avec des surfaces hyperboliques, comme par exemple une selle de cheval.
Quelle est l’importance de la médaille Fields, qui l’a créée, et dans quel objectif ? Le point en six questions.
1/ La médaille Fields, c’est pareil que le prix Nobel ?
Souvent comparée au prix Nobel, pour le prestige qu’elle apporte à son titulaire, la médaille Fie