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Des ONG vent debout contre le poste de conseiller scientifique de la Commission européenne

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La fonction est actuellement occupée par Anne Glover, une pro-OGM. Greenpeace et Réseau environnement santé, notamment, appellent à la suppression de ce poste, dénonçant le risque de pensée unique et sous influence.
Rassemblement de militants anti-OGM pour déraciner des plants de maïs génétiquement modifiés (Photo Pascal Pavani. AFP)
par AFP
publié le 19 août 2014 à 12h24

Un collectif d’ONG a demandé mardi la suppression du poste de conseiller scientifique de la Commission européenne, actuellement confié à une pro-OGM, y voyant le risque d’une pensée unique et sous influence en matière de science dans l’UE. Ces ONG, dont Greenpeace, Réseau environnement santé (France) et Alliance pour la prévention du cancer (Royaume-Uni), ont lancé cet appel dans une lettre ouverte au président élu de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui doit succéder cet automne à José Manuel Barroso.

Elles lui demandent d'abolir la fonction de conseiller scientifique en chef (CSC) auprès du président de la Commission européenne, créée par José Manuel Barroso et actuellement assurée par la Britannique Anne Glover. Maintenir cette fonction «n'est pas le meilleur moyen pour la Commission de garantir l'élaboration de politiques publiques informées par des données scientifiques probantes», mais est «au contraire la source de problèmes supplémentaires», selon le texte.

«Les lobbyistes de l'industrie ont compris depuis longtemps que plus l'avis scientifique est concentré dans les mains d'une seule personne, et plus il est facile de la contrôler»«Il paraît difficile avec un seul CSC (...)de garantir le principe d'un avis scientifique indépendant, objectif et transparent», insistent-elles.

En matière d’OGM, mais aussi de clonage, de pesticides ou de perturbateurs endocriniens, la Commission est régulièrement accusée par les