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Vers un test respiratoire pour détecter la tuberculose ?

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Alors que la maladie est pour l'heure repérée via des tests sanguins ou des examens au microscope, une méthode préliminaire de détection par les voies respiratoires est expérimentée chez les lapins.
Des échantillons de sang de personnes atteintes de tuberculose. (Photo Rodger Bosch. AFP)
par AFP
publié le 23 septembre 2014 à 17h18

Des chercheurs ont annoncé la mise au point préliminaire d'un test respiratoire pour détecter rapidement la plupart des cas de tuberculose, dans un article publié mardi par la revue scientifique Nature. Le test n'a pour l'instant été expérimenté qu'en laboratoire et chez des lapins.

Il permet de détecter les cas de tuberculose sensibles à l’isoniazide, l’un des antibiotiques les plus couramment utilisés pour traiter la tuberculose.

Les méthodes actuelles de détection du bacille de Koch (BK), la bactérie responsable de la tuberculose, passent par des tests sanguins ou des examens au microscope qui ne sont pas extrêmement fiables et nécessitent une confirmation microbiologique pouvant prendre plusieurs semaines.

Des chercheurs de l’université de New Mexico à Albuquerque (USA) ont développé un test respiratoire capable de détecter la présence de BK sensibles à l’isoniazide, grâce à l’analyse de l’air expiré par le sujet, par spectrométrie de masse, technique qui permet de détecter et d’identifier des molécules en mesurant leur masse.

Chez des lapins infectés par la tuberculose, un tel test est devenu positif en l’espace de 5 à 10 minutes après l’administration d’un isoniazide spécial, avec un marqueur spécifique. Aucune réaction n’a en revanche été observée chez des lapins non infectés par le bacille.

Un résultat négatif ne peut toutefois pas complètement écarter une tuberculose, notent les chercheurs, dans la mesure où c