L’année 2014 va-t-elle ravir à 2010 le titre de l’année la plus chaude pour la Terre depuis plus de cent ans ? C’est ce que semblent indiquer les annonces des équipes scientifiques qui surveillent l’indicateur de température moyen de la planète. Un indicateur forgé à partir de relevés thermométriques. Avec des stations météo classiques, relevant la température de l’air à un mètre au-dessus du sol. Et d’autres dispositifs, notamment des bouées fixes et des milliers de navires effectuant cette mesure en routine le long de leurs trajets, pour la température de surface des océans.
Après de longues et patientes analyses - il faut éliminer ou corriger les stations défaillantes, les erreurs de mesure, l'effet d'îlot urbain… - trois équipes (1) tiennent cette statistique depuis la fin du XIXe siècle. Avec une précision croissante et assez bonne pour les années postérieures à 1950. Les dernières mesures disponibles, celles de septembre, affichent une température record pour ce mois. Depuis le début de l'année, les mois chauds - voire records pour avril, mai et juin - se succèdent. Il faudrait désormais une évolution très surprenante en octobre, novembre et décembre pour que 2014 ne se hisse pas sur la première marche du podium.
Seule une Niña très vigoureuse - ce phénomène qui refroidit brusquement les eaux du Pacifique tropical Est - pourrait provoquer une telle baisse. Or les prévisions sont plutôt à l’inverse. Selon le Centre européen de prévision à moyen terme de Reading