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Libération
Récit

Les galipettes de Philae à la loupe

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Le robot a rebondi à deux reprises sur Tchouri avant de se poser dans une «zone très accidentée». Depuis, il a commencé à récolter des données sur la comète.
Première photo de la surface de la comète Tchourioumov-Guerassimenko prise par le robot Philae. (Photo ESA/Rosetta/Philae/ÇIVA)
publié le 13 novembre 2014 à 19h36

Quelle fantastique cabriole ! L’arrivée du petit robot Philae sur la comète Tchouri, à 511 millions de kilomètres de la Terre, ne s’est pas du tout passée comme on l’a cru au départ. Si l’engin a bien «atchourri» pile poil à l’endroit prévu, il ne s’y est pas accroché en raison de la défaillance de ses deux harpons censés l’ancrer. Pis, il a rebondi, très lentement. Alors le robot a valsé, tourné sur lui-même, a rebondi encore, et s’est déplacé sur presque un kilomètre… autrement dit, un quart de la longueur de la comète. Sur Terre, ou sur la Lune, une telle culbute signifierait la mort… mais pas sur la comète, où les 100 kg terrestres de Philae ne pèsent qu’un gramme.

Cette pirouette cosmique a eu une fin… heureuse et malheureuse à la fois. Comme l'annonçait jeudi matin Marc Pircher, au centre de Toulouse du Cnes (l'agence spatiale française, d'où l'engin est piloté), «Philae est vivant, il a passé la nuit à travailler, il communique avec la sonde Rosetta. Il est posé, il ne bouge plus et, a priori, il n'y a rien de cassé.» Ces bonnes nouvelles sont contrebalancées par d'autres informations moins heureuses. Le robot est posé dans un endroit si peu hospitalier qu'il n'avait pas été étudié. «Une zone très accidentée, qui ne voit le Soleil qu'une heure et demie toutes les douze heures», précise Marc Pircher. La chance a voulu que le robot soit récupéré en communication au moment où le Soleil se levait sur son site, d'où les images spectaculaires, avec de longu