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Récit

L’Europe suit le fil d’Ariane

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Entérinée mardi à Luxembourg, la sixième version de la fusée européenne prévue pour 2020 se veut low-cost et fiable.
Les ministres européens en charge des activités spatiales réunis à Luxembourg le 2 décembre 2014. (Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP)
publié le 2 décembre 2014 à 20h06

Les ministres chargés de l'Espace des pays membres de l'Agence spatiale européenne (ESA), réunis mardi à Luxembourg, ont pris une décision qui pèse près de 4 milliards d'euros. L'investissement nécessaire pour développer une nouvelle fusée Ariane, la sixième du nom. Un choix «historique», selon la secrétaire d'Etat à la Recherche, Geneviève Fioraso, qui vise à assurer à long terme l'indépendance de l'Europe pour son accès à l'espace ainsi qu'une activité de lancement de satellites commerciaux. Cette nouvelle fusée doit prendre à l'horizon 2020 la succession d'Ariane-5, en service depuis 1996. Si le programme se déroule dans les délais prévus, qu'Ariane-6 entend respecter.

Frictions. Elle ne cherche pas la nouveauté ou la performance technique, mais l'économie des deniers publics. Ariane-6 sera donc constituée d'éléments techniques existant pour sa propulsion. Le moteur de son étage principal, à oxygène et hydrogène liquides, sera une version améliorée du Vulcain d'Ariane-5. Y seront accolés des accélérateurs à poudre, les P-120, garnis d'explosif (à Kourou sur le site de l'astroport), dérivés des boosters d'Ariane-5. Le P-120 - pour 120 tonnes de poudre - sera également le premier étage de la petite fusée Vega, qui a réussi en mai son premier tir commercial. Enfin, le troisième étage, à hydrogène et oxygène liquides, utilisera le moteur Vinci, en cours de développement, qui devait être utilisé pour Ariane-5.

Ariane-6 sera déclinée