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Google travaille sur un bracelet anticancer

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Le dispositif, décrit dans une demande de brevet déposé par le géant du Web, est censé repérer, compter, puis détruire les cellules cancéreuses.
Par sa branche Google X, le géant américain investit massivement dans la recherche et pense que l'homme de demain vivra 500 ans. (Photo Google Patent Drawing)
publié le 24 mars 2015 à 13h59

Google s'est mis en tête de «tuer la mort»… ou, à défaut, de dépister et guérir des maladies comme le cancer. Le géant du Web, qui a créé la start-up de biotechs Calico en 2013, avec le but avoué de lutter contre le vieillissement et ses maux associés, mise notamment sur la puissance de ses algorithmes qui moulinent le génome humain. Et la firme californienne, qui a mobilisé d'énormes moyens pour mener à bien ses projets transhumanistes, semble faire des progrès. Dernière avancée en date, la publication d'une demande de brevet auprès de la World Intellectual Property Organization (WIPO) où l'on découvre un bracelet qui serait capable (un jour prochain ?) de détruire les cellules cancéreuses dans le sang…

Nanoparticle Phoresis (Photo:

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Baptisé «Nanoparticle Phoresis» (phorèse de nanoparticule), le dispositif a pour but, selon le brevet, «de modifier ou détruire automatiquement une ou plusieurs cibles dans le sang qui ont un effet néfaste sur la santé», le tout par transmission (phorèse) d'énergie grâce à l'émission de radiofréquences, de champs magnétiques, de pulsations acoustiques, d'infrarouges ou même d'un signal lumineux visible.

Citant l'exemple de la maladie de Parkinson, Google estime que son bracelet pourrait être utilisé pour cibler les protéines qui en sont la cause et les détruire, ralentissant ainsi le développement de la maladie. «Autre exemple, en ciblant spécifiquement des cellules cancéreuses, pour ensuite les modifier ou les détruire, la propagation du cancer pourrait être diminuée», peut-on lire dans la demande de brevet.

Le géant de Mountain View n’en est pas à son coup d’essai en matière de lutte contre le cancer. En 2014, Google avait déjà présenté une pilule remplie de nanoparticules d’oxyde de fer qui, une fois injectées dans le système sanguin, se fixent sur les cellules cancéreuses afin de les marquer.

En associant ces pilules à son bracelet connecté tueur de cellules malignes, Google espère jouer un rôle majeur dans la prévention des cancers. Les nanoparticules étant magnétiques, ce nouveau dispositif «search and destroy» devrait être capable d’attirer les cellules cancéreuses marquées à lui afin de les compter… avant de passer à la phase élimination.

Nanoparticle Phoresis (Photo: Google Patent drawings)

Prévention et traitement dans un même appareil. Reste à savoir si Google passera du brevet à la réalité.