On sait désormais quand le ciel nous tombera sur la tête. L’agence spatiale fédérale russe, Roskosmos, a estimé mercredi que le cargo spatial Progress M-27M, en perdition dans l’espace et en descente lente vers la Terre depuis plus d’une semaine, fera son entrée dans l’atmosphère vendredi.
Quand exactement va-t-il tomber ?
Roskosmos a donné une fourchette durant laquelle l'objet spatial devrait se désintégrer dans l'atmosphère terrestre : vendredi entre 0 h 23 et 20 h 55 (heure de Paris). «Le vaisseau va entièrement se consumer en traversant les couches de l'atmosphère de la Terre, seuls quelques petits fragments atteindront la surface de la planète», a-t-elle indiqué. D'ici jeudi matin, l'agence devait préciser de quels «petits fragments» il s'agira.
Où atterriront les débris ?
C'est quand même ça qui nous intéresse. Certes, le vaisseau est dépourvu de bouclier thermique mais certains gros composants pourraient survivent à la traversée de l'atmosphère : propulseurs, pièces d'amarrage ou réservoirs de carburant. Mais Roskosmos n'était pas en mesure, mercredi, de prédire un point de chute. La probabilité qu'ils s'écrasent sur des zones habitées est très faible vu que celles-ci représentent moins de 3% de la surface terrestre. Mais elle n'est pas nulle. A mesure que l'heure d'entrée dans l'atmosphère approche, il sera possible «d'exclure certaines zones terrestres et marines», précisait la semaine dernière Holger Krag, directeur du bureau chargé des débris spatiaux à l'Agence spatiale européenne, sur un blog.
Pourquoi est-il en perdition ?
Ce vaisseau devait rejoindre le 28 avril la Station spatiale internationale (ISS) pour la ravitailler en nourriture et matériel. Mais il a été placé sur une mauvaise orbite après un dysfonctionnement du troisième étage de son lanceur, Soyouz. Les contrôleurs russes au sol n’ont depuis pas réussi à établir le contact avec lui, ce qui a rendu vaine toute tentative de maîtriser son retour sur Terre. D’habitude, les trois à quatre cargos Progress envoyés chaque année vers l’ISS se consument dans l’atmosphère à leur retour de mission, et les composants qui survivent retombent dans l’océan Pacifique. Les astronautes de la station spatiale ont encore de quoi se nourrir plusieurs mois.