Démonstration d’atterrissage martien en Chine
La Chine compte toujours lancer sa première mission martienne en 2020, et réussir du premier coup non seulement à mettre un satellite en orbite autour de la planète rouge, mais aussi à faire atterrir une plateforme et déployer un petit robot mobile au sol. Pour prouver que cet ambitieux projet est en bonne voie de réussite, l’agence spatiale chinoise (CNSA) a organisé jeudi une démonstration publique de son atterrisseur martien.
Sur un terrain vierge au nord de Pékin, l'engin a été soulevé du sol par de longs câbles jusqu'à 140 mètres de hauteur, puis redescendu en simulant la gravité martienne, trois fois plus faible que sur Terre. L'atterrisseur devait alors prouver sa capacité au «vol stationnaire, à l'évitement d'obstacles et à la décélération», rapporte le site Phys.org. L'engin devait se poser entre des amas de pierres disposés sur sa zone d'atterrissage sans les toucher. «C'est la première apparition publique de la mission chinoise d'exploration martienne, et une étape importante pour établir des échanges et coopérations internationaux», a déclaré la CNSA, qui réclame plus d'inclusion dans les projets spatiaux internationaux. Aux Etats-Unis, une loi interdit à la Nasa de travailler avec la Chine depuis 2011.
Mercure : souvenirs d’un voyage solaire
Lundi, Mercure est passé devant le Soleil. Les satellites des plus grandes agences spatiales ont bien entendu réalisé des films magnifiques (Proba-2 pour l'ESA et SDO chez la Nasa), mais les photos d'amateurs valent également le coup d'œil. Certains ont réussi la prouesse de capturer sur la même image le passage de Mercure et d'un avion à l'avant-plan, comme le photographe polonais Grzegorz Wieczorek ou le Français Fanf :
#planet #mercury across the #sun 2019/11/11
— Fanf (@astro_truche) November 12, 2019
Double with #boeing 737 #ryanair Flight FR2714
Cold and cloudy day, but rare moments. pic.twitter.com/e2yrmC0hcs
Hayabusa 2 rentre à la maison
La sonde japonaise Hayabusa 2, en orbite autour de l'astéroïde Ryugu depuis juin 2018, a fini sa mission. Elle a collecté des échantillons de roche à la surface de l'astre en février, avec sa longue trompe, lors d'une opération risquée de descente entre les rochers acérés. Puis elle a creusé un cratère à l'explosif pour recommencer l'exercice en juillet et récupérer, cette fois, des poussières enfouies dans le sol de Ryugu et restées intactes depuis 4,5 milliards d'années.
Les échantillons sont stockés bien hermétiquement dans une capsule que transporte Hayabusa 2. Elles devront être étudiées sur Terre, dans des laboratoires où on pourra leur soutirer beaucoup plus de précieuses informations qu’en les étudiant in situ. Il faut donc ramener les poussières de Ryugu !
L’astéroïde Ryugu vu par la sonde Hayabusa 2 alors qu’elle commence à s’en éloigner, le 13 novembre.
Photo Jaxa
La sonde entame désormais ses manœuvres de retour. Hayabusa 2 décrit des orbites de plus en plus larges autour de l'astéroïde, s'élevant de 20 à 50 km d'altitude entre ce mercredi et lundi, et la Jaxa (l'agence spatiale japonaise) poste au fur et à mesure des photos où Ryugu apparaît de plus en plus petit. Hayabusa commencera réellement son trajet direct vers la Terre en décembre, et dans un an, elle larguera sa capsule en survolant la planète bleue.
Starlink : SpaceX lance 60 nouveaux satellites
La constellation Starlink, qui doit permettre un accès à Internet par satellite dans le monde entier, vient de s'agrandir. Après avoir mis en orbite une première salve de 60 satellites au mois de mai, SpaceX a lancé ce lundi une nouvelle fusée Falcon (réutilisée) transportant 60 nouveaux satellites. C'est le début de la phase intensive : à partir de maintenant, la société privée américaine compte enchaîner les décollages à raison d'un lot de 60 engins toutes les deux semaines.
La pile des 60 satellites Starlink embarqués dans la fusée Falcon 9, le 11 novembre, et le décollage.
Photos SpaceX
La mise en service du réseau pour «les régions les plus peuplées de la Terre» pourrait avoir lieu dès l'an prochain avec 720 satellites fonctionnels, mais l'ambition finale est bien supérieure : SpaceX imagine au moins 12 000 satellites à terme. Le projet Starlink fait directement concurrence à OneWeb, une boîte britannique qui envisage le même service avec «seulement» 650 satellites. L'un et l'autre projet sont très critiqués, notamment pour des risques d'encombrement de l'espace et de collisions entre satellites.
L’infographie
Hours of daylight as a function of day of the year and latitude. Took me a second to read this chart. Totally worth the second of effort. A marvellous animation. Source: https://t.co/pJk5c4vM2z pic.twitter.com/sNyAUm2OhY
— Simon Kuestenmacher (@simongerman600) November 13, 2019
Il faut quelques secondes pour comprendre cette splendide animation, qui représente la durée du jour aux différentes latitudes du globe selon le jour de l’année. Le premier cercle bleu marque une durée de 12 heures : à l’équateur, on s’en écarte peu. Le second cercle marque les 24 heures, le jour éternel connu dans les régions arctiques du nord autour du mois de juin et au pôle Sud autour de décembre.
On doit cette infographie à l'internaute Harpalss, qui l'a postée sur Reddit cette semaine.
Et aussi…
[ L’astéroïde «Ultima Thulé», au nom trop polémique, rebaptisé «Arrokoth» ]
. Le lointain objet céleste étudié par la sonde New Horizons vient de recevoir son nom officiel, d’inspiration amérindienne. Son ancien surnom voulait évoquer le bout du monde dans la littérature médiévale mais a aussi été utilisé par les nazis.