Peints sur la paroi d’une grotte, huit chasseurs mi-humains mi-animaux, équipés de lances ou de cordes − on ne sait pas −, encerclent une sorte de buffle nain. Plus loin, deux cochons sauvages − ce qu’on en devine − sont pourchassés ou effrayés par une autre figure anthropomorphe armée et fort semblable. Bref, nous voilà en présence d’une partie de chasse ou de capture préhistorique tout ce qu’il y a de plus classique direz-vous. Sauf que ces représentations humaines, d’un rouge sombre, sont vraisemblablement les plus anciennes mises au jour par des archéologues et qu’elles ont droit à leur description dans la dernière livraison de Nature jeudi.
Qu'en sait-on ? Ces peintures rupestres ont été découvertes en décembre 2017 dans la grotte calcaire de Leang Bulu' Sipong au sud de l'île indonésienne de Sulawesi, dans une région, le Maros actuel, où l'art pariétal a par le passé foisonné − on y recense aujourd'hui au moins 242 cavités peintes. «Un membre de notre équipe, Hamrullah, a dû grimper une liane afin d'atteindre l'entrée de la grotte à environ 20 mètres du sol. Il y a alors rapporté la présence de peintures d'animaux, raconte à Libération l'archéologue canadien Maxime Aubert, de l'université australienne de Griffith. J'ai ensuite visité la grotte deux mois plus tard et j'y ai observé la scène de chasse et ces petits huma