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Covid-19

Une licence ouverte pour les vaccins, douce utopie ou arme fatale anti-Covid ?

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Ouvrir les brevets des vaccins permettrait à des fabricants tiers de les produire et d'atténuer les pénuries. Un dispositif de «licence obligatoire» existe, mais reste compliqué à imposer aux big pharma qui préfèrent négocier seuls leurs partenariats.
80 millions de doses du vaccin AstraZeneca devaient être livrées aux 27 Etats membres d’ici fin mars, mais il n’y en aura finalement que 31 millions. (Photo Molly Darlington. Reuters)
publié le 31 janvier 2021 à 16h23

Alors qu'un premier million de Français ont été vaccinés contre le Covid-19 (ou du moins, ont reçu leur première dose), la pénurie guette déjà les centres de vaccination. Les retards de livraison s'accumulent ; des milliers de rendez-vous sont annulés alors que les plus de 75 ans font la queue ; les maires des grandes (et moins grandes) villes s'impatientent. Pfizer présente ses excuses : il y a eu des ratés sur sa chaîne de production à Puurs, en Belgique.

Une solution pourrait théoriquement aider à débloquer la situation : ouvrir la licence des vaccins déjà autorisés pour que d'autres entreprises pharmaceutiques puissent les fabriquer, exactement comme des médicaments génériques, et multiplier ainsi les capacités de production. «Ce que nous demandons, c'est que les formules des vaccins soient mises dans le domaine public»,