Un cri strident effrayant ou le doux sifflement du vent ? Le son émis par le «sifflet de la mort» et son utilisation par les Aztèques entre le XIVe et XVIe siècle, ont fait l’objet d’une étude menée à l’université de Zurich par des chercheurs suisses en neurosciences, publiée lundi 11 novembre dans la revue communications psychology. L’un de ces petits instruments en forme de crâne humain, répliqué fidèlement par les scientifiques, a été joué devant un panel de 70 auditeurs européens afin de récolter leurs impressions et d’étudier les mécanismes du cerveau en jeu. Mais les conclusions de cette étude, qui affirment que le sifflet de la mort était utilisé lors des rites sacrificiels aztèques pour terroriser les victimes, ne font pas l’unanimité chez les spécialistes de ce peuple ayant vécu dans l’actuel Mexique jusqu’à l’arrivée des colons espagnols.
Pourquoi les Aztèques voudraient-ils effrayer davantage leurs esclaves et autres prisonniers de guerre, conscients du sort qu’il va leur être réservé ? «Pour créer une atmosphère émotionnelle pendant les rituels», répond à Libération l’auteur principale de l’étude, Sascha Frühholz, chercheur suisse en neurosciences auditives et affectives à l’Université de Zürich. «De nombreux participants ont indiqu