Une bonne partie des vestiges physiques de notre civilisation a disparu. Effacés par le temps, ensevelis sous des tonnes de terre, dynamités ou érodés par les éléments. Face à cette disparition progressive des traces de notre passé, les archéologues n’ont jamais baissé les bras.
Autrefois, leurs recherches reposaient essentiellement sur des pelles, des brosses, des loupes – un travail minutieux, fragment par fragment, os par os, tesson de poterie par tesson de poterie. Cette méthode perdure encore aujourd’hui, mais les archéologues s’appuient désormais sur une gamme impressionnante de technologies modernes pour exhumer les traces de civilisations disparues.
Parmi ces outils figurent l’intelligence artificielle, le séquençage ADN, les images-satellites, la technologie aéroportée appelée LiDAR (pour «Light Detection and Ranging»), des drones équipés de caméras infrarouges thermiques et même des mini-robots capables de se glisser dans les puits funéraires. Ces technologies de télédétection, ainsi que l’IA et le machine learning, augmentent considérablement les chances que les sites ciblés par les archéologues révèlent des artefacts importants sans qu’ils n’aient besoin de faire des efforts inutiles.
«Il y a un sentiment d’urgence palpable autour de la cartographie des sites, car l’érosion côtière, les incendies, les tsunamis – autant de phénomènes climatiques de grande ampleur – mettent en péril les sites archéologiques», explique Sarah Parcak, archéologue américaine