Jusqu’alors restée insoluble pour les neurologues, la question de la définition du sexe du cerveau a connu une avancée significative. Une étude publiée lundi 19 février dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences révèle qu’un algorithme bien entraîné est capable de reconnaître dans plus de 90 % des cas si les IRM (imagerie à résonance magnétique) qu’on lui présente appartiennent à un cerveau biologiquement masculin ou féminin.
90 % de succès est une belle performance en soi, mais elle est surtout inattendue : jusqu’ici, les chercheurs ont toujours échoué à trouver des différences structurelles entre les cerveaux humains des deux sexes. On sait que le sexe biologique a une influence, notamment par la production d’hormones très différentes au moment de la puberté ou d’autres âges de la vie. Mais en examinant les structures du cerveau, la façon dont sont organisées ses «régions» et dont elles fonctionnent ensemble, toutes les études précédentes avaient buté sur le même constat : les cerveaux mâles et les cerveaux femelles ont l’air strictement identiques. Leur fonctionnement ne varie pas selon le sexe, mais simplement d’un individu à un autre.
Activité cérébrale
Cinq neurologues de l’université de Stanford, en Californie, ont donc essayé de changer de méthode, en confiant le problème à un ordinateur. Ils ont entraîné un «réseau de neurones profond