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Avancée

En réussissant à cartographier le cerveau d’une mouche, les chercheurs espèrent mieux comprendre les maladies de Parkinson et Alzheimer

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Des scientifiques américains de l’université Princeton, aidés par les centaines de volontaires du FlyWire Consortium, ont modélisé pour la première fois un cerveau de mouche drosophile avec ses 140 000 neurones et ses 54 millions de connexions. Une avancée majeure pour comprendre le fonctionnement du cerveau humain et mieux traiter ses affections.
Une modélisation du cerveau d'une mouche drosophile. (Amy Sterling et Julia Kuhl/FlyWire. Princeton University)
publié le 2 octobre 2024 à 17h00

Parmi les grandes étapes qui ont jalonné les progrès de la biologie, il y a par exemple le séquençage du génome humain, ce jour d’avril 2003 où on a officiellement fini de lister l’ordre dans lequel s’enchaînent les 3,2 milliards de «perles» moléculaires de notre ADN. On se souvient aussi du premier mammifère cloné, la célèbre brebis Dolly, en 1996. Dans une moindre mesure, mais tout de même, les biologistes retiendront le jour où on a réussi pour la première fois à cartographier l’intégralité d’un cerveau adulte, neurone par neurone, synapse par synapse. Certes, il ne s’agit pour l’instant que d’un cerveau de mouche. Il faut bien commencer quelque part.

Cette réussite scientifique fait la une de la revue Nature ce mercredi 2 octobre, avec plusieurs articles décrivant précisément la structure de ce cerveau, mais aussi les enseignements que l’on peut en tirer – sur les circuits sensorimoteurs, les fonctions visuelles et leur utilité pour la navigation de la mouche, entre autres – et les perspectives de recherche ouvertes par cette avancée majeure. A l’origine de l’exploit, des chercheurs de l’université Princeton aux Etats-Unis planchent sur le sujet depuis des années, entourés par un véritable consortium international qui s’est baptisé le FlyWire Consortium.