Pour respecter les standards de sa race, le bouledogue anglais doit avoir la face «relativement courte, le museau large, tronqué et incliné légèrement vers le haut sans exagération». La forme du cou est importante : il doit avoir «un peu de peau lâche, épaisse et ridée dans la région de la gorge formant un léger fanon de chaque côté». Et on mesurera «la distance de la commissure interne de l’œil à l’extrémité de la truffe», qui «ne doit pas être inférieure à la distance de l’extrémité de la truffe au bord de la lèvre inférieure». Ah oui, c’est très précis, un bouledogue. Voilà presque deux siècles que l’on sélectionne ces chiens trapus, à l’origine utilisés dans des combats contre les taureaux (d’où leur nom anglais bulldog) et qui sont devenus emblématiques du Royaume-Uni. Mais si leur élevage fait le bonheur des cynophiles, la santé et l’espérance de vie des bouledogues sont aujourd’hui si mauvaises que des vétérinaires tirent la sonnette d’alarme.
«Une redéfinition immédiate de la race vers des critères plus modérés est fortement conseillée», avertissent six chercheurs du Royal Veterinary College, l’école vétérinaire de Londres, en conclusion d’une étude publiée ce mercredi dans la revue scientifique Canine Medicine and Genetics. Ces vétérinaires ont épluché les comptes rendus de consultation de milliers de bouledogues angl