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Décryptage

Un coronavirus de pangolin tueur de souris ? Une étude chinoise fait polémique

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Une récente étude scientifique sur la dangerosité d’un coronavirus de pangolin en Chine pose la question de la sûreté et du bien-fondé de certaines expériences en virologie.
L’étude porte sur des coronavirus identifiés chez le pangolin avant la pandémie de Covid-19, en 2017 et 2019. (John Wessels/AFP)
publié le 20 janvier 2024 à 10h49

Un coronavirus de pangolin, des souris mortes dans un laboratoire, une ébauche d’article scientifique… Un bien mauvais cocktail quatre ans après l’apparition du Sars-Cov-2 responsable de la pandémie de Covid-19. Le Figaro a publié jeudi 18 janvier un article intitulé «Un coronavirus de pangolin dangereusement modifié en Chine». L’article relate les résultats d’une étude chinoise publiés sous la forme légère d’un simple texte de quelques pages sur le site BioRXiv, où les scientifiques peuvent faire part de leurs travaux en cours d’écriture. Des recherches pas encore acceptées par une revue scientifique, donc. Libération fait le point.

Que dit l’étude en question ?

Publiée le 4 janvier par Lihua Song, chercheur à l’Université technologique de chimie de Pékin, l’étude porte sur un coronavirus identifié chez le pangolin avant la pandémie de Covid-19, en 2019. Les chercheurs ont voulu tester si ce virus présent chez le petit mammifère avait le potentiel d’infecter des humains. Pour ce faire, ils ont utilisé des souris. Mais des rongeurs modifiés génétiquement. En effet, elles ont été manipulées pour faire en sorte qu’une protéine humaine soit présente à la sur