Menu
Libération
Interstellaire

Une comète venue d’ailleurs visite le système solaire

Article réservé aux abonnés
Après l’astéroïde ʻOumuamua en 2017 et la comète Borissov en 2019, les astronomes viennent de repérer dans le ciel le troisième objet interstellaire jamais observé : un astre de 20 kilomètres de large, qui file comme une balle à travers notre système solaire et passera au plus près de la Terre fin octobre. D’où vient-il ? A quoi ressemble-t-il ? Une belle enquête astronomique est à venir.
L'astre «I3/Atlas», troisième objet interstellaire jamais découvert, ici photographié par l'astronome David Rankin depuis son jardin, aux Etats-Unis. (Photo David Rankin, Saguaro Observatory.)
publié le 3 juillet 2025 à 17h27

Sur les photos prises au télescope, c’est juste un petit point blanc, comme on en voit tant d’autres tous les jours. Des astéroïdes, des comètes, sans même compter nos satellites artificiels et autres débris spatiaux. Nous sommes entourés d’une myriade d’engins et de corps célestes qui filent à travers l’espace, et dont on peut suivre le mouvement. Oui, mais ce petit point-là, il est différent. Celui-là est un étranger, venu nous rendre visite depuis l’extérieur du système solaire… Et c’est seulement la troisième fois que ça arrive depuis que l’on surveille l’espace.

La découverte a été faite par un télescope situé à Río Hurtado, dans le nord du Chili, dans le cadre du projet Atlas (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System). Financé par la Nasa, ce programme astronomique consiste à photographier le ciel chaque nuit, puis à traiter les images dans un logiciel d’analyse et à lister automatiquement tous les points blancs qui semblent en mouvement. Car sur les relevés du ciel nocturne, les points fixes sont des étoiles ou des galaxies distantes de la nôtre, mais les points qui se déplacent d’un cliché à l’autre sont des astéroïdes ou des comètes surpris dans leur ronde autour de notre Soleil (ou des satellites, ou l’ISS, ou d’autres objets de fabrication humaine). Atlas tient un registre qui se veut exhaustif de ces astéroïdes, pour repérer avec quelques jours ou semaines d’avance les plus dangereux : ceux qui vont passer près de la Terre.

A surveiller

Mardi 1er juillet, Atlas a fourni co