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Analyse

Ariane 6, une fusée pas encore réutilisable mais qui se vend très bien

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Prévu pour la fin 2024, le deuxième vol d’Ariane 6 sera le premier vol dit commercial, et lancera le satellite militaire français CSO-3. A venir, un agenda chargé notamment avec Amazon.
Un essai de moteur organisé à Kourou en novembre 2023 sur le modèle de test d'Ariane 6. (P. Piron/ESA-CNES-ARIANESPACE-ARIANEGROUP)
publié le 17 février 2024 à 7h00

Le vol inaugural d’Ariane 6 prévu cet été (la fenêtre de tir court de mi-juin à fin juillet) sera chargé de mettre en orbite un ensemble de petits satellites, dont certains développés par des chercheurs universitaires – rien de trop précieux, au cas où. Ce vol sera suivi de six bons mois de débrief avant qu’on ne tire un deuxième exemplaire de la fusée. «Un premier vol, c’est incroyable de complexité, nous explique François Deneu, directeur du programme Ariane 6 chez ArianeGroup. Il va nous falloir des semaines pour l’analyser, être sûr qu’on a bien compris ce qui s’était passé. Il y a presque un millier de capteurs sur le lanceur. Le deuxième vol sera pour un client qui a une charge utile précieuse, et la première chose qu’il va nous demander, c’est de lui démontrer qu’on a bien la totale maîtrise du vol.»

Prévu pour la toute fin de l’année, ce deuxième vol d’Ariane 6 sera le premier vol dit commercial, et lancera le satellite militaire français CSO-3. Pour la suite, le carnet de commandes est bien rempli… notamment grâce à Amazon qui a signé, mi-2022, de gros contrats pour mettre en orbite sa constellation Kuiper –un réseau de 3 200 satellites en orbite basse pour offrir un accès Internet par satellite. La majeure partie des lancements sera effectuée par Blue Origin (la société spat