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C'est reparti

Au Japon, la fusée H3 se relance à la conquête de l’espace

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Après un vol inaugural qui s’était soldé par un échec en mars 2023, le nouveau lanceur lourd nippon retourne sur le pas de tir ce samedi 17 février. Et cette fois-ci, tout devrait bien se passer.
Sur la base de lancement de Tanegashima, le 16 février. (Daisuke Urakami /The Yomiuri Shimbun. AFP)
publié le 16 février 2024 à 16h31

Quand ça ne fonctionne pas du premier coup, il faut apprendre de ses erreurs et réessayer. Samedi 17 février au matin (à l’heure locale, ou dans la nuit de vendredi à samedi pour les observateurs européens), le Japon va tenter pour la deuxième fois de lancer sa nouvelle fusée H3, en développement depuis dix ans et construite par Mitsubishi Heavy Industries. Un vol inaugural avait déjà été organisé en mars 2023 mais s’était soldé par un échec, causant la perte du précieux satellite qu’il devait mettre en orbite. Il a fallu presque un an pour enquêter sur le dysfonctionnement et remettre une H3 sur le pas de tir. Aujourd’hui, le Japon n’a plus droit à l’échec.

H3 est ce qu’on appelle un lanceur lourd, c’est-à-dire une fusée puissante capable d’envoyer une charge utile d’une vingtaine de tonnes en orbite basse (vers 400 kilomètres d’altitude, là où se trouve la station spatiale internationale par exemple) ou quelques tonnes à une altitude plus élevée et sur une orbite plus elliptique autour de la Terre.

Le Japon disposait jusqu’ici, et depuis vingt ans, d’une fusée avec le même genre de capacité dans son arsenal : la H-IIA. Son premier vol remonte à 2001 et elle a décollé 48 fois depuis, avec un seul échec au début de sa carrière en 2003. H-IIA a été utilisée quasi exclusivement pour un usage national, pour lancer des satellites japonais. Des satellites militaires, un système de GPS, des satellites météo et d’observation de la Terre, des télescopes spécialistes en rayons X... L’a