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Interview

Aurores boréales : nous venons de traverser la «tempête solaire du siècle»

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Dans la nuit du 10 au 11 mai, des aurores boréales ont pu être observées dans de nombreuses régions du monde. Un phénomène rare, lié à l’activité du soleil, explique l’astrophysicien Eric Lagadec.
Des aurores boréales au-dessus des eaux du lac Ellesmere, à la périphérie de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, ce samedi 11 mai 2024. (Sanka Vidanagama /AFP)
publié le 11 mai 2024 à 14h00

L’humain a encore de quoi s’émerveiller. Partout dans le monde, les aurores boréales ont déferlé dans le ciel, dans la nuit du 10 au 11 mai, poussant des milliers d’internautes à partager le spectacle de ces lumières roses et vertes. Un événement rare, lié à un pic d’activité du Soleil qui a éjecté une large masse de particules, faisant environ 17 fois le diamètre de la Terre et qui se déplace à plusieurs centaines de kilomètres par seconde. L’astrophysicien Eric Lagadec explique les mécanismes de ce phénomène à Libé.

Quelle est l’explication derrière ces aurores boréales ?

Le Soleil a un cycle d’activité de 10-13 ans environ, qu’on appelle «cycle de 11 ans». Il éjecte très régulièrement de la matière, qui peut partir dans tous les sens. Parfois, c’est en direction de la Terre, comme cette fois-ci. Actuellement, nous sommes à un pic de cette activité.

Ce qui est éjecté, c’est ce qu’on appelle du plasma, c’est un terme technique pour désigner du gaz chaud ionisé, dont les électrons ont été arrachés. Il y a un champ magnétique à la surface du Soleil, une structure assez complexe qui est à l’or