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Lancement d'Ariane 6

Avant le lancement d’Ariane 6, le Centre spatial guyanais en pleine transformation : «On va faire un saut, pas dans le futur mais au moins dans le présent»

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Le directeur adjoint du Centre spatial guyanais décrypte pour «Libération» les mutations de l’institution, notamment face aux défis écologiques.
Le pas de tir d'Ariane 6 au centre spatial guyanais, à Kourou. (P. Piron/AFP)
publié le 6 juillet 2024 à 14h25

Arrivé en Guyane en 1995, Thierry Vallée a participé à l’organisation de la campagne de lancement inaugural d’Ariane 5. Vingt-neuf ans plus tard, il prépare le premier vol d’Ariane 6, prévu mardi 9 juillet, en tant que directeur adjoint du Centre spatial guyanais (CSG) en charge de la protection, de la sauvegarde et de l’environnement. Il porte un regard global sur la transformation actuelle de la base de lancement, des défis écologiques à la révolution numérique en passant par le recyclage des vieux pas de tir pour accueillir des lanceurs privés.

Avec votre recul, diriez-vous que la mutation du CSG est d’une ampleur inédite ?

Oui, pour deux raisons. D’abord, on s’est mentalement empêchés de faire les choses différemment pendant longtemps, parce que l’Europe spatiale était sur un paradigme de ne pas changer quelque chose qui fonctionne. Alors que par ailleurs le monde a évolué, et en particulier il s’est digitalisé. Ce n’est qu’à la fin des années 2010 qu’on s’est dit que c’était la fin d’un monde, celui d’Ariane 5. Depuis, on travaille sur la numérisation de nos systèmes. On abandonne les conceptions et les designs des années 90. On va faire un saut, pas dans le futur mais au moins dans le prése