Ça y est, ils sont en plein dedans. Après avoir quitté les côtes françaises, vogué plein sud pour traverser l’équateur et changé d’hémisphère, les skippeurs du Vendée Globe ont passé le cap de Bonne-Espérance et approchent maintenant de l’archipel des Kerguelen, à mi-chemin entre l’Afrique du Sud et l’Australie. Ils longent le continent Antarctique, dans les eaux froides, pour faire le tour du monde par le plus court chemin, et affrontent cette semaine leur première grosse tempête dans cette région hostile. Les aléas de la météo sont inévitables. En contrepartie, un autre type de danger a quasiment disparu de la célèbre course en solitaire depuis plusieurs années : le risque de tomber nez à nez avec un iceberg.
Les progrès technologiques récents, notamment grâce à la surveillance par satellite, ont permis à l’organisation de la course de définir une «Zone d’exclusion antarctique» (ZEA) entourant la banquise et que les marins n’ont pas le droit de franchir. Trois experts de la détection des icebergs par satellite impliqués dans le Vendée Globe ont expliqué, mercredi 4 décembre en conférence de presse, comment on protège les aventuriers à voile depuis l’espace.
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Quels instruments sont utilisés ?
Aucun navire éclaireur ne devance les skippeurs avec une longue-vue pour repérer ces montagnes de glace flottantes. Tou