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Dégâts

«Défense planétaire» : la mission Hera s’envole mesurer l’effet du chamboule-tout sur l’astéroïde Dimorphos

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Deux ans après la mission américaine Dart, qui avait réussi à dévier Dimorphos de sa trajectoire en envoyant une sonde le percuter, l’Agence spatiale européenne lance ce lundi 7 septembre sa propre mission de suivi pour évaluer les dégâts infligés à l’astre.
Photo de l'astéroïde Dimorphos prise par la sonde américaine Dart, quelques instants avant son impact le 27 septembre 2022. (Johns Hopkins APL/NASA. AFP)
publié le 7 octobre 2024 à 14h15

Souvent, les missions spatiales scientifiques veulent répondre à l’insatiable soif de savoir de l’être humain : où se cache la matière noire ? Les lunes glacées de Jupiter peuvent-elles abriter la vie dans leurs océans souterrains ? Et la planète Mars dans le passé ? Tant de mondes à découvrir, tant de lois universelles à comprendre… Et parfois, c’est moins poétique : on envoie une sonde dans l’espace pour sauver l’humanité. Rien de moins. Ainsi en va de la mission européenne Hera, qui doit décoller ce lundi 7 septembre depuis le centre spatial Kennedy en Floride (Etats-Unis) : c’est un exercice de «défense planétaire», qui doit entraîner les Terriens à se défendre contre des astéroïdes qui menaceraient de nous tomber dessus.

«Un objet de 1 kilomètre de diamètre tombe en moyenne tous les 500 000 ans sur Terre», rappelle Patrick Michel, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur et responsable scientifique de la mis