Il fallait le voir. Une tempête solaire a éclaté jeudi 10 octobre à la surface du Soleil. Son intensité extrême a provoqué de nombreuses aurores boréales dans des régions où ce spectacle est en général peu fréquent. Les habitants situés en Ardèche, en Normandie, en Provence mais aussi sur la côte Basque ou en Bretagne ont pu les admirer.

Visibles à l’œil nu et sous un ciel dégagé, les aurores boréales ont enthousiasmé des photographes amateurs de la Basse-Normandie comme Chris qui a dit son émerveillement sur X.

Des lumières roses et violettes ont aussi coloré le ciel du Gard décrites sur X par le prévisionniste météo Dorian Dziadula.

Pour capter des images spectaculaires du phénomène, un Nantais a déposé un appareil photo à sa fenêtre avant de poster ses images sur X.

Libération a joint cet observateur de 43 ans qui raconte : «c’est la première fois pour moi que j’observe ce phénomène, je ne m’attendais pas à un tel résultat, d’autant plus que je suis situé en centre-ville et qu’il y a beaucoup de pollution lumineuse. Il y a eu plusieurs aurores, la première vers 20 h 45, très difficile à observer en raison de la pollution lumineuse et du soleil récemment couché, une seconde plus intense aux alentours de 22 h 13 (correspondant à la photo plus bleutée) et une autre à 2 heures du matin, parfaitement visible à l’œil nu avec des lueurs roses et vertes.»

Le Soleil, dont l’activité varie selon des cycles de onze ans en moyenne est actuellement à son activité maximum. Lors des tempêtes solaires, des jets de matière, comme du gaz ionisé, sont propulsés dans l’espace, accompagnés de rayonnements électromagnétiques puissants. Lorsque ces particules s’approchent de la Terre, elles perturbent son champ magnétique et déclenchent des traits lumineux, comme des étincelles qu’on appelle des aurores boréales.

Jeudi 10 octobre, les particules se sont déplacées à une vitesse de quatre millions de kilomètres par heure, cela correspond à une tempête géomagnétique de niveau 4 sur une échelle de 5, selon l’organisme chargé de la météo spatiale rattaché à l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). En mai 2024, la tempête était au niveau maximal, une intensité qui n’avait pas été observée depuis 2003. Puisque nous nous rapprochons de la fin d’un cycle solaire, prévue pour l’année 2025, les éruptions solaires sont de plus en plus fréquentes. De quoi ravir les passionnés qui ont créé en novembre 2023, le groupe Facebook «Aurores Boréales en France» qui regroupe 43 000 membres.