Mission : savoir envoyer d’ici quatre ans du matériel sur la station spatiale internationale, ainsi que sur les autres stations spatiales en orbite terrestre qui n’existent pas encore. Le calendrier va être serré mais deux entreprises viennent d’être sélectionnées par l’agence spatiale européenne (ESA) parce qu’elles semblent avoir les capacités de s’y tenir : l’entreprise franco-italienne Thales Alenia Space et la start-up franco-allemande The Exploration Company. Leurs responsables respectifs, aux côtés du directeur général de l’ESA Josef Aschbacher, ont signé ce mercredi 22 mai à Bruxelles le contrat qui officialise la première phase de ce projet public-privé.
A lire aussi
L’idée de construire un vaisseau cargo européen est née de ce constat un peu déprimant : aujourd’hui, l’Europe est dépendante de ses partenaires américains pour toute activité d’exploration humaine de l’espace. Les astronautes européens sont accueillis par la Nasa et doivent embarquer à bord d’une navette de SpaceX pour rejoindre l’ISS. En orbite terrestre, ils sont ravitaillés par des vaisseaux américains eux aussi – Dragon ou Cygnus –, et des vaisseaux russes Progress. Dans l’idéal, l’ESA s’offrirait bien une souveraineté totale, en mettant en orbite des astronautes européens avec des fusées européennes et des vaisseaux spatiaux européens depuis la base spatiale européenne à Kourou.
L’ESA a lancé la «compétition»
De manière réaliste avec les budgets disponibles, elle peut commencer au moins par un bout du problème en concevant