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EarthCare sonde les nuages qui passent… là-bas… les merveilleux nuages

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L’Agence spatiale européenne lancera dans la nuit de mardi à mercredi une sonde qui doit profiler les nuages dans toute leur épaisseur, étudier leur formation et leur dynamique interne pour comprendre leur effet sur le climat, selon qu’ils rafraîchissent ou réchauffent l’atmosphère.
Les cirrus, nuages effilochés de haute altitude, «chargés de glace captent le rayonnement thermique et gardent la chaleur». (Gerard Labriet/Photononstop. AFP)
publié le 28 mai 2024 à 18h31

On admire les nuages comme une couverture tirée au-dessus de nos têtes : parfois uniforme et opaque, d’autres fois pommelée ou moutonneuse… Mais depuis le plancher des vaches, il est difficile de se rendre compte à quel point la structure des nuages se développe en trois dimensions, complexe et irrégulière, sur plusieurs kilomètres d’altitude. C’est pour les étudier dans toute leur verticalité que décollera dans la nuit de mardi à mercredi la mission EarthCare, européenne avec une participation japonaise.

Attendue impatiemment par les météorologues, les climatologues et autres physiciens de l’atmosphère, cette sonde spatiale a eu du mal à trouver une fusée qui veuille bien l’envoyer en orbite. Il était initialement prévu de la propulser avec un lanceur Soyouz depuis la base européenne de Kourou, mais après l’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022, tous les vols russes ont été suspendus au Centre spatial guyanais. L’agence spatiale européenne (ESA) s’est alors rabattue sur un départ à bord de la petite fusée européenne Vega-C. Mais elle a souffert d’un échec de lancement qui l’a clouée au sol pour de nombreux mois, et il