«Libération», partenaire du cycle de conférences «les Nourritures» (février-juin 2022) organisé par la Cité des sciences et de l’industrie, proposera régulièrement articles, interviews et tribunes sur les sujets abordés. A suivre ce samedi 25 juin de 14 h 30 à 19 h, avec les chercheurs de l’Observatoire de Paris : «Gaia, mètre de la galaxie.» Rendez-vous à l’auditorium de la Cité des sciences et de l’industrie ou sur cite-sciences.fr.
Quel âge a la Voie lactée ? D’où viennent ses étoiles et de quelle couleur sont-elles ? Combien de petites galaxies la Voie lactée a-t-elle gobées au cours de son existence ? Et comment sont positionnés les quatre bras de sa spirale ? Pour répondre à toutes ces questions, on n’a pas le choix : il faut compter les étoiles. Les observer une par une, mesurer leur position dans l’espace en 3D, calculer leur mouvement et analyser la lumière qu’elles émettent. Tirer ainsi la fiche d’identité de millions d’étoiles observables depuis la Terre, puis compiler cette masse gigantesque de données et la laisser dans les mains des astrophysiciens qui sauront en faire bon usage.
Inestimable matériau de travail
Le satellite européen Gaia s’est attelé à cette tâche depuis 2014. Installé au «point de Lagrange n° 2», un poste idéal d’observation du cosmos situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre (c’est aussi là que s’est posté le tout nouveau télescope spatial James Webb), Gaia a pointé ses capteurs vers les étoiles qui nous entourent, l’une après l’autre, quasiment sans discontinuer pendant des années. En même temps qu’il pratiquait ses exercices d’astrométrie, le satellite envoyait les données récoltées vers les antennes paraboliques de nos stations terrestres : 50 gigaoctets par jour, à faire traiter par des centres de traitement informatiques répartis entre Toulouse, Madr