Butch Wilmore et Suni Williams devaient effectuer une mission de huit jours dans la Station spatiale internationale (ISS). Les deux astronautes de la Nasa y resteront finalement plus de huit mois. Leur moyen de locomotion, la capsule Starliner de Boeing, est repartie vendredi 6 septembre sans eux. Steve Stich, le responsable du programme de vols commerciaux habités de la Nasa, a expliqué ce choix à la presse cette semaine par «l’incertitude autour du modèle».
Pourtant, la capsule s’est posée en douceur ce samedi 7 septembre à 6h01 du matin, heure de Paris, sur la base spatiale de White Sands, au Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des Etats-Unis. Sa descente a été ralentie par des parachutes et amortie par des airbags. Les équipes au sol ont indiqué avoir entendu des bangs lorsque l’engin a traversé à une vitesse supersonique le ciel nocturne à une température de 3 000 degrés Fahrenheit (1650°C) lors de sa rentrée dans l’atmosphére.
Le géant américain de l’aéronautique avait tenté de convaincre la Nasa de la sûreté de sa capsule Starliner. Mais l’agence spatiale a préféré faire rentrer ses astronautes via le principal concurrent de Boeing, SpaceX, et sa capsule Crew Dragon. La réputation de Boeing, déjà abîmée par de nombreux problèmes récents sur ses avions de ligne, a pris un nouveau coup en juin lorsque des défaillances du propulseur et des fuites d’hélium sur la capsule ont été détectées au moment du vol habité inaugural.
Naufrage spatial
Atterrissage prévu samedi à 6 heures
Un vol retour sans accroc était donc essentiel pour le constructeur américain pour avoir des chances d’obtenir de nouveaux agréments de vols habités. Les équipes devaient surveiller son retour, particulièrement ses propulseurs, qui ont déjà connu des problèmes. Une fois de Starliner revenu, «nous aurons une meilleure compréhension du moment où nous pourrons certifier l’appareil et à quelle date nous pourrons reprendre les vols», a déclaré Steve Stich, avant le départ de la capsule.
La Nasa a commandé il y a dix ans à Boeing et SpaceX un nouveau vaisseau chacun pour acheminer ses astronautes vers l’ISS. Mais l’entreprise d’Elon Musk a largement battu Boeing et joue seule le rôle de taxi spatial américain depuis déjà quatre ans.
Mise à jour : samedi 7 septembre à 7h45 avec l’atterrissage réussi de Starliner.