Enfin une nouvelle feuille de route vers la planète rouge. La Nasa et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont signé un mémorandum d’entente – une convention bilatérale – pour unir leurs forces dans la mission ExoMars, annonce l’ESA ce vendredi 17 mai. La Nasa organisera le lancement de la mission à l’aide d’une fusée américaine et fournira de petits composants (notamment des radiateurs radioactifs) nécessaires au bon fonctionnement du rover Rosalind-Franklin, qui doit arpenter Mars à la recherche de traces de vies passées. Le départ est prévu en 2028.
ExoMars est la mission européenne d’exploration planétaire la plus ambitieuse à ce jour, et c’est aussi l’une des missions spatiales dont l’histoire a été la plus complexe. Les premiers brouillons du projet ont été écrits dans les années 2000 : on voulait envoyer sur Mars un atterrisseur (pour s’entraîner aux techniques de descente dans la ténue atmosphère martienne), un satellite orbiteur (pour mesurer la présence de méthane dans l’atmosphère) et un gros astromobile, ou rover en anglais, qui doit fouler le sol martien à la recherche de molécules organiques complexes comme le font les robots de la Nasa depuis des années.
Succès mitigé
L’idée initiale était de se partager la mission, avec ses coûts et ses bénéfices, entre l’Agence spatiale européenne et son homologue américaine. Mais la Nasa s’est retirée du projet en 2011 pour des raisons de restrictions budgétaires –