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Libération
Guerre des étoiles

L’armée de l’air annonce l’arrivée de Thomas Pesquet dans ses rangs

Le commandement de l’armée de l’air et de l’espace a annoncé ce vendredi 9 août que l’astronaute Thomas Pesquet allait intégrer la réserve opérationnelle au sein de la 31e escadre aérienne basée à Istres.
Thomas Pesquet est désormais «réserviste opérationnel» au sein de la base aérienne 125 d’Istres (Bouches-du-Rhône) (Ludovic Martin/AFP)
publié le 9 août 2024 à 17h34

C’est une recrue de premier choix. Ce vendredi 9 août, l’armée de l’air et de l’espace a accueilli l’astronaute Thomas Pesquet. La combinaison spatiale pour l’heure rangée au placard, Thomas Pesquet est désormais «réserviste opérationnel» au sein de la base aérienne 125 d’Istres (Bouches-du-Rhône). Dans une série de messages postés sur X (anciennement Twitter), l’armée de l’air a précisé la nouvelle mission de Thomas Pesquet qui pilotera un A330 MRTT Phénix pour des «missions de projection de forces». L’astronaute sera aux commandes d’un appareil spécialisé dans le transport et le ravitaillement en vol, dérivé du modèle civil de l’Airbus A330.

«Renforcer les coopérations entre l’armée de l’air et de l’espace»

L’astronaute, qui va devenir militaire et aviateur à temps partiel, va ainsi rejoindre sa nouvelle affectation en tant qu’officier, au grade de colonel de réserve opérationnelle au sein de la 31e escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégique.

Aux manettes de ces aéronefs de dernière génération, l’astronaute et ingénieur français, «déjà qualifié sur des appareils de type similaire» rappelle l’armée, «sera en mesure de mener des missions de transport de personnel ou de matériel à longue distance, mais également de ravitaillement en vol d’autres avions».

Thomas Pesquet, qui a déjà accumulé près de 400 jours dans l’espace, devrait également apporter son expertise des missions spatiales habitées dans le cadre de la stratégie spatiale de défense, «afin de promouvoir la dualité civile-militaire des projets spatiaux, et de renforcer les coopérations entre l’armée de l’air et de l’espace, l’ESA et le CNES» (Centre national d’études spatiales), précise l’armée dans son communiqué. Une reconversion professionnelle qui n’est pas une surprise au vu de l’engagement passé de l’homme de 46 ans : depuis 2017, Thomas Pesquet est engagé comme réserviste citoyen.

En rejoignant la réserve opérationnelle de l’armée de l’air, chaque citoyen reçoit son affectation au sein d’une base aérienne, d’une entité Air ou dans un organisme interarmées pour toute la durée de leur contrat, entre 1 à 5 ans renouvelables, en fonction de ses disponibilités. C’est aussi accepter de partager ses connaissances. Etudiants, jeune actif, pilote professionnel ou amateur, en recherche d’emploi… Les profils de la réserve opérationnelle sont variés, de même que les missions à relever : elles vont de la surveillance du ciel français à la participation aux missions Sentinelle et Vigipirate, en passant par l’apport d’expertises techniques rares.