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Libération
En avant Mars

Le retour sur Terre d’échantillons martiens se précise

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La Nasa et l’ESA ont revu et simplifié leur projet de retour d’échantillons en supprimant le petit robot que devaient construire les Européens. Le rover Perseverance apportera lui-même ses carottes rocheuses pour leur voyage vers la Terre.
Les composants de la mission de retour d'échantillons martiens : un atterrisseur avec un bras articulé auquel le rover Perseverance (qui pourra être remplacé par un hélicoptère) apportera les carottes de roche. Les échantillons seront chargés dans une petite fusée, qui rejoindra une sonde en orbite avant de partir vers la Terre. (Nasa/JPL-Caltech)
publié le 1er août 2022 à 18h54

A 169 millions de kilomètres d’ici, Perseverance ramasse des cailloux. Le rover martien de la Nasa visite cet été le cratère Jezero, qui abritait un lac il y a très longtemps. A la recherche de traces de vie passée, il inspecte les roches et prélève parfois une carotte, comme le 11 juillet dans le delta du lac. C’est un précieux matériel pour comprendre l’environnement de la planète rouge à l’époque où elle était humide. Pour cela, les instruments scientifiques embarqués par le rover ne suffisent pas. Il faudrait les moyens dont on dispose sur Terre, les microscopes de nos meilleurs laboratoires. Donc il faudrait ramener les échantillons sur Terre. Facile à dire… Mais qui va s’y coller ?

Voilà déjà plusieurs années que la Nasa planche sur le sujet, en collaboration avec ses homologues européens de l’Agence spatiale européenne (ESA). Les deux organismes avaient monté une stratégie dès 2020 : une sonde atterrirait sur Mars et se diviserait en deux segments. D’un côté, un «atterrisseur» qui resterait planté dans le cratère Jezero. De l’autre, un petit robot à roulettes qui irait récupérer les tubes d’échantillons dans la planque de Perseverance, puis les rapporterait à l’atterrisseur. Ils seraient alors transférés dans la