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Le Soleil s’agite, les aurores boréales s’invitent

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Lorsque les éruptions solaires sont particulièrement intenses, les aurores boréales se voient à des latitudes plus basses. Après l’Europe dimanche 24 mars, les Canadiens auront peut-être la chance d’en voir ou d’en photographier une ce lundi.
Le Soleil ce dimanche 24 mars, photographié en ultraviolet par le Solar Dynamics Observatory de la Nasa. (SDO/Nasa)
publié le 25 mars 2024 à 19h48

Le Soleil s’éclate et notre ciel s’illumine. Une éruption solaire particulièrement intense est survenue ce dimanche 24 mars à la surface de notre étoile, et des conséquences étaient attendues dans l’atmosphère terrestre : communications radio perturbées, ou des observations d’aurores boréales à des latitudes plus basses que d’habitude… Peut-être même en France, sur un gros coup de chance, dans la nuit de dimanche 24 mars à ce lundi 25 pour les observateurs avertis.

L’alerte a été émise par le Centre de prédiction météorologique de l’espace (SWPC) installé à Boulder, dans le Colorado. Cette agence publique américaine est spécialisée dans l’observation de l’activité solaire – et il y en a des choses à observer en ce moment, car notre étoile est proche de son pic d’activité, le sommet de ses cycles qui durent onze ans en moyenne. On peine à expliquer correctement la cause de ces cycles (a priori dus au fonctionnement interne du Soleil) mais on constate les symptômes : tous les onze ans, sa surface se constelle de taches et subit des éruptions. Des jets de matière (gaz ionisé) sont éjectés dans l’espace, accompagnés de rayonnements électromagnétiques puissants.

Eruption solaire extrême

On pensait ces dernières années que le cycle actuel du Soleil (qui a commencé en 2019) atteindrait son pic d’activité en 2025. Mais le SWPC a revu son calendrier en fin d’année dernière en observant l’évolution récente de l’astre : il se