Après Noël dans l’espace, les deux astronautes coincés depuis le mois de juin dans la Station spatiale internationale (ISS) fêteront aussi, de là-haut, Mardi gras et la Saint Patrick. La Nasa a annoncé mardi 17 décembre au soir qu’ils ne seraient de retour sur Terre «fin mars», et encore, «au plus tôt».
La mission devait initialement durer huit jours pour Butch Wilmore et Sunita Williams, deux vétérans de l’espace. Mais ils sont maintenant coincés depuis six mois dans l’ISS, en raison de défaillances sur le vaisseau Starliner de Boeing qui les avait acheminés en juin et devait les ramener sur Terre.
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Après de longues semaines de tests sur le véhicule spatial de Boeing, l’agence américaine avait décidé à l’été de le faire revenir à vide et de ramener en février les deux naufragés avec la mission Crew-9 déployée par SpaceX. Cette dernière a décollé le 29 septembre avec deux passagers à bord - au lieu des quatre prévus initialement - pour ramener Butch Wilmore et Sunita Williams.
Le relais de Crew-10 pour leur retour sur Terre est toutefois reporté de plus d’un mois, jusqu’à fin mars, afin de donner «aux équipes de la Nasa et de SpaceX le temps de terminer le développement d’un nouveau vaisseau spatial Dragon» qui accueillera l’équipage de Crew-10, s’est justifiée l’agence spatiale américaine.
Neuf mois dans l’espace
Cette annonce retarde donc le retour sur Terre des deux astronautes naufragés et de ceux de l’équipage de Crew-9 - l’astronaute de la Nasa, Nick Hague, et le cosmonaute russe Alexandre Gorbounov - venus les secourir. S’ils reviennent bien en mars, Butch Wilmore et Suni Williams auront passé plus de neuf mois dans l’espace au lieu de la petite semaine initialement prévue.
Ils menaient le premier vol test avec équipage du vaisseau Starliner de Boeing quand des problèmes ont été détectés sur le système de propulsion. Ces défaillances ont conduit la Nasa à remettre en question la fiabilité du vaisseau, un camouflet pour le constructeur américain déjà embourbé dans des déboires à répétition sur ses avions de ligne.
Lors d’une conférence de presse début septembre, les deux astronautes avaient toutefois assuré bien s’adapter à leur séjour prolongé. «La transition n’a pas été si difficile, avait déclaré Suni Williams. Nous venons tous les deux de la Navy, nous avons tous les deux déjà été déployés. Nous ne sommes pas surpris lorsque les missions sont modifiées.»