De menaces en menaces, ça va bien finir par devenir vrai : la Russie continue de faire planer son abandon de la station spatiale internationale (ISS) avec une nouvelle déclaration en ce sens ce week-end. Officiellement, Moscou veut faire passer ce retrait pour une offensive diplomatique : les Américains seraient laissés seuls à bord de l’ISS en réponse aux sanctions imposées à la Russie depuis le début du conflit en Ukraine. Mais dans les faits, le désengagement de la Russie sera très progressif et rejoindra peu ou prou un calendrier déjà établi depuis longtemps. Les Russes veulent construire une nouvelle station spatiale en collaboration avec les Chinois, tandis que les Occidentaux géreront la fin de vie de la station internationale avant de la faire tomber à l’eau en 2031.
Quelle menace fait planer Moscou sur l’ISS ?
«La décision est déjà prise, et on n’est pas obligé d’en parler publiquement», a lancé samedi le directeur général de l’agence spatiale russe (Roscosmos) dans une interview sur une chaîne de télé publique, selon Bloomberg. Quelle décision ? Celle que Dmitri Rogozine avait promis de prendre si les Etats-Unis et leurs partenaires occidentaux ne levaient pas leurs sanctions contre deux entreprises russes du secteur spatial – le Centre national de recherche et de production Progress et Tsniimash. Rogozine avait rappelé que son centre de recherche produit les