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L’impossible prédiction du retour «incontrôlé» du satellite ERS-2 sur Terre

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Le satellite européen, dont on ne maîtrise pas l’orbite, est rentré dans l’atmosphère terrestre ce mercredi après-midi. Il s’est consumé en grande partie avant de tomber dans le Pacifique. Il était très improbable que les débris résiduels touchent une zone habitée.
Le satellite ERS-2 a été mis en orbite terrestre en 1995 pour une mission européenne d’observation de la Terre, et a fourni durant seize ans de précieuses données sur les continents, les océans, les glaces et l’atmosphère de notre planète. (ESA)
publié le 21 février 2024 à 12h31
(mis à jour le 21 février 2024 à 22h05)

Mise à jour mercredi 21h30 : le satellite est finalement rentré dans l’atmosphère à 18h17 environ, alors qu’il survolait le Nord de l’océan Pacifique. Aucun dégât matériel n’a été constaté, rapporte l’ESA.

Il arrivera ce mercredi après-midi à 16 h 41… Ou peut-être un peu avant. Ou un peu après. Il arrivera en plein milieu de l’océan Pacifique… à moins que ne soit un peu plus loin. Au Canada, en Antarctique ou peut-être en Allemagne ? Si tout cela paraît très flou, c’est normal : le satellite européen ERS-2 n’ayant plus de carburant dans ses réservoirs depuis belle lurette, il est donc impossible de le diriger depuis le sol. Le satellite retraité va faire une rentrée «incontrôlée» dans l’atmosphère terrestre, et on ne peut qu’essayer de prédire à quel endroit et à quel moment cela va se produire. En croisant les doigts pour que les débris ne tombent pas sur une région peuplée, mais c’est statistiquement très très improbable.

Abaisser l’altitude

Ces rentrées atmosphériques incontrôlées sont le lot de nombreux engins spatiaux, surtout quand ils ont été lancés à une époque où on se souciait moins qu’aujourd’hui de la fin de vie des satellites, ou par des pays peu scrupuleux – on se souvient de ces étages de fusées chinoises qui ont décollé en