Ce sont de microscopiques billes de verre, quasi invisibles à l’œil nu (elles font dans les 0,2 millimètre de large), que la mission spatiale chinoise Chang’e 5 a dénichées sur la Lune. L’atterrisseur s’est posé dans l’océan des Tempêtes le 1er décembre 2020, et a déployé un bras robotique pour gratter et ramasser la poussière de roche qui recouvre le sol. En dessous de l’atterrisseur, une foreuse à percussion a aussi prélevé des carottes sur deux mètres de profondeur. Chang’e 5 a ensuite quitté la Lune pour ramener ses précieux échantillons aux géologues sur Terre. Une partie de la poussière de Lune a fini dans les laboratoires du centre de sciences et technologies spatiales (SSTC) de l’université de Curtin, en Australie.
Formées sous la chaleur et la pression
Sous l’œil du microscope, les chercheurs de Curtin ont donc découvert 215 de ces petites perles de verre parsemées dans les grains de roche. Et comme on sait qu’il n’y a pas d’artisan verrier sur La Lune, c’est qu’elles se sont formées naturellement dans des conditions intenses. Sous la chaleur et la pression d’un impact de météorite, par exemple, ou pendant l’éruption d’un volcan.
«Nous avons combiné toute une gamme de techniques d’analyses microscopique, de modélisation numérique, et de sondages géologiques pour déterminer comment ces perles de verre se sont formées sur la Lune, et quand», explique le géologue Alexander Nemchin dans