C’est une réunion au sommet pour discuter de l’avenir de l’Europe dans le secteur spatial, et surtout pour prendre des décisions : le «Conseil espace» se réunit à Bruxelles jeudi 23 mai, pour la première fois depuis 2020. D’un côté de la table, l’Union européenne. De l’autre, l’Agence spatiale européenne (ESA). Et pour enrichir ce rendez-vous hautement politique, le Conseil sera accompagné dès ce mercredi 22 mai de deux jours de rencontres, de signatures et d’annonces saupoudrées par l’ESA pour rappeler son ambition de placer l’Europe en position de leader. De la lutte contre la pollution en orbite terrestre à l’exploration spatiale humaine, en passant par des missions scientifiques d’astronomie, avant-programme de quelques moments importants à venir.
Un cargo européen de ravitaillement spatial
L’activité humaine en orbite terrestre va s’intensifier au cours des prochaines années et l’Europe veut en être. Mais à quelle place ? Avec la fin programmée de la Station spatiale internationale (ISS) en 2031 et son remplacement à venir par plusieurs petites stations privées, le chapitre de la belle coopération post-guerre froide – Etats-Unis et Russie travaillant main dans la main notamment – se referme. Et la Chine, de son côté, s’est hissée en quelques années au rang de pionnière de l’exploration spatiale, avec sa propre station en orbite terrestre, des missions lunaires couronnées de réussite et un projet de base spatiale au pôle Sud de notre satellite naturel. Même l’Inde lance son propre programme d’exploration souverain