«Malheureusement, il n’y a aucune chance qu’on alunisse en douceur.» L’entreprise américaine Astrobotic a annoncé par ces mots, mardi 9 janvier, qu’elle ne réussira pas à accomplir l’ambitieuse mission qu’elle s’était donnée : poser sur la Lune un engin privé pour la toute première fois de l’histoire de l’exploration spatiale. Encore un échec. Ce n’est pas la première équipe à tenter l’alunissage et s’y casser les dents, et ça ne sera sans doute pas la dernière. Le secteur de l’astronautique pullule depuis quelques années de ces start-up qui réussissent à lever des fonds – des millions de dollars – pour monter leurs propres missions spatiales, comme seules les agences spatiales étatiques savaient le faire au siècle dernier. Et les acteurs de ce nouvel écosystème nommé «New Space» font à leur tour l’expérience du vieil adage qu’on se répète dans le milieu : «Space is hard.» L’espace, c’est dur.
Au lieu d’alunir, Peregrine a fait un tour de Lune puis est revenu en direction de la Terre. «Le véhicule se situe actuellement à 375 000 kilomètres de la Terre, et entrera bientôt dans l’atmosphère terrestre, écrit Astrobotic dans un communiqué dimanche 14 janvier. Nous travaillons avec la Nasa pour évaluer cette trajectoire contrôlée. Nous ne pensons pas que cette rentrée atmosphérique pose de problème ; le vaisseau se consumera entièrement dans l’atmosphère.» Le P