10… 9… 8… Le compte à rebours résonne souvent au centre spatial Kennedy, en Floride. 7… 6… 5… Mais rarement pour lancer une fusée plus loin que l’orbite terrestre. 4… 3… 2… Et encore plus rarement pour viser la Lune. 1… 0… Décollage. Ce lundi, des milliers d’Américains ont réservé leur place sur la plage, leur terrasse avec vue ou même leur nuit d’hôtel sur la côte de Cap Canaveral, pour assister à un lancement inédit depuis cinquante ans : la mission Artemis I, qui va préparer le retour de l’homme sur la Lune.
Le spectacle va être impressionnant. Car sur le pas de tir 39B au centre spatial Kennedy, c’est la plus grande fusée du monde qui va prendre son envol. Le Space Launch System (SLS) a été conçu pour égaler les performances de la mythique Saturn V, qui a emmené entre 1969 et 1972 les premiers marcheurs lunaires à l’époque du programme Apollo. 98 mètres de haut et 2 600 tonnes au décollage… Il faut bien ça pour s’arracher de l’attraction terrestre et poursuivre son chemin jusqu’à notre satellite naturel.
Le tour de la Lune à vide pendant quarante-deux jours
La construction de ce monstre de l’espace par Boeing a été une longue histoire semée d’embûches, de retards (cinq ans au total) et de dépassements de budget (plus de 20 milliards de dollars ont été dépensés depuis le lancement du projet en 2011). Mais la Nasa est confiante sur sa capacité à rejoindre la Lune dès son pre