Cette fois, c’est la faute d’une tempête tropicale. Le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa pour la Lune, pour la très attendue mission test Artémis 1, ne pourra pas avoir lieu mardi comme annoncé, a annoncé l’agence spatiale samedi. La mission a déjà été reportée deux fois, fin août et début septembre.
La fusée SLS du projet Artémis doit décoller de la Floride pour un voyage de trois semaines vers la Lune. Sous la menace de la tempête Ian, qui se trouve actuellement au sud de la Jamaïque, la Nasa doit préparer la fusée pour la rentrer à l’abri dans son bâtiment d’assemblage.
La tempête devrait se renforcer en ouragan au cours des jours qui viennent et remonter via le Golfe du Mexique vers la Floride, où se trouve le centre spatial Kennedy d’où doit décoller la fusée pour cette mission non habitée précédant de deux ans l’envoi d’un équipage.
«Samedi matin, les équipes ont décidé de renoncer à se préparer pour la date de décollage mardi, afin de leur permettre de configurer les systèmes pour transporter la fusée […] dans le bâtiment d’assemblage», écrit la Nasa sur un article de blog.
La décision finale de rentrer la fusée sera toutefois prise dimanche, «afin de permettre de rassembler davantage de données et d’analyses» à mesure que les prévisions météo se précisent, a-t-elle ajouté. Si elle a lieu, l’opération commencerait alors «tard dimanche ou tôt lundi matin». La période de tir actuelle, qui s’étend jusqu’au 4 octobre, serait alors ratée.
Artémis I, c’est une mission test, 50 ans après Apollo et les premiers pas de l’homme sur la Lune, afin de refouler la poussière de notre satellite avant la fin de la décennie. Avec sa capsule Orion, propulsée par Airbus, elles ne sont pas vides pour autant. Ils transportent des mannequins bardés de capteurs pour évaluer l’impact du voyage avant d’envoyer un vrai équipage. L’un des principaux défis de cette première mission sera le test, au retour, du bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit. Quand elle touchera l’atmosphère terrestre, la capsule devra supporter une vitesse de 40,000 km/h et une température moitié aussi élevée que celle de la surface du Soleil.
Si les résultats sont concluants, une première équipe d’astronautes s’envolera à bord d’Artémis II en 2024 pour un voyage en orbite lunaire avant un premier alunissage au plus tôt l’année suivante. C’est à ce moment-là que se jouera un remake de juillet 1969 et des premiers mots de Neil Armstrong. Les noms, pas encore connus, de ce premier groupe viendront s’ajouter aux 12 chanceux à avoir déjà foulé la Lune. Et la Nasa promet une «première femme» et une «première personne de couleur» à bord. En revanche, ce premier voyage sera 100 % américain. Il faudra encore attendre un peu pour voir un Européen et pourquoi pas Thomas Pesquet être du voyage, même si l’agence spatiale européenne est associée au projet.