Alors que la comète interstellaire 3I/Atlas fascine les astronomes professionnels, qui multiplient les séances d’observation pour tirer le plus d’enseignements possibles sur cet astre exceptionnel, le ciel nocturne de cet été s’offre aussi dans toute sa splendeur aux amateurs et au grand public : la saison des étoiles filantes est ouverte.
Chaque année, au cours de sa révolution autour du Soleil, la Terre traverse plusieurs champs de poussières de roche qui traînent dans l’espace. Le plus fourni de ces nuages de poussières se trouve sur la trajectoire de notre planète entre mi-juillet et fin août : il a été laissé par le passage de la comète Swift-Tuttle, qui passe régulièrement près de la Terre (elle a été observée en 1862 et 1992, et repassera en 2126). Tous ces minuscules débris de comète – des particules grosses comme des grains de sable, ou au maximum comme des petits pois – s’embrasent quand ils rentrent dans notre atmosphère, au contact de l’air. C’est cet embrasement qu’on voit dans le ciel d’été sous forme d’éphémères étoiles filantes.
50 à 100 étoiles filantes par heure
Comme les météores de juillet-août semblent toutes provenir de la même région du ciel, vers la constellation de Persée, on appelle ce groupe d’étoiles filantes l’essaim des Perséides. Cette année, la Terre a commencé à le traverser jeudi 17 juillet. Nous resterons dans le nuage de poussières jusqu’au 23 août, mais c’est surtout pendant les nuits du 12 et du 13 août que les observations seront les plus riches. Ce sera le pic d’activité des Perséides, avec 50 voire 100 étoiles filantes visibles par heure.
Avant le pic des Perséides, l’Association française d’astronomie (AFA) organise traditionnellement ses Nuits des étoiles, une série d’événements pour sensibiliser le grand public à l’observation du ciel. Les clubs d’astronomie sur tout le territoire français s’emparent d’un thème – cette année, «les océans du ciel» – et accueillent les curieux pour leur mettre l’œil à l’oculaire d’un télescope, et leur faire découvrir quelques joyaux de l’espace.
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Une carte est publiée sur le site de l’AFA pour recenser les plus de 500 manifestations qui auront lieu du vendredi 1er au dimanche 3 août. Des observatoires ouvrent leurs portes, des associations accueillent le public dans des champs ou des parcs… Quelques événements sont même organisés en dehors des frontières – à Grimbergen et Ypres en Belgique, et à Tizi Ouzou en Algérie. Il y aura une soirée à Saint-Louis à la Réunion et en Guyane, mais malheureusement aucune dans les Antilles françaises.
Un ciel bien noir, loin de toute activité humaine en rase campagne, permet de voir de superbes nébuleuses de gaz ou des amas d’étoiles remarquables. En ville, le ciel est plus clair à cause de la pollution lumineuse, mais on peut tout de même admirer les astres les plus lumineux du ciel, comme les planètes de notre système solaire. Vénus et Jupiter seront visibles au petit matin, après 3 heures, et Saturne sera une cible de choix, avec ses anneaux, toute la nuit à partir de 22 h 30.
Mise à jour vendredi 1er août, quelques heures avant le début de la nuit des étoiles.