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Vent solaire

Quarante ans après Voyager 2, un mystère d’Uranus enfin résolu

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La magnétosphère de la lointaine planète bleue restait difficilement compréhensible après son survol par la sonde américaine en 1986. Une équipe internationale de chercheurs s’est replongée dans les données et a compris qu’Uranus était perturbée par le passage d’un vent solaire. Une bonne nouvelle pour de futures missions d’exploration.
La sonde Voyager 2 avec Uranus en arrière-plan. (Mark Garlick/Science Photo Library. AFP)
publié le 12 novembre 2024 à 18h13

Elles ont laissé la planète Terre derrière elles en 1977… et presque cinquante ans plus tard elles continuent de nous en apprendre. Les sondes spatiales américaines Voyager détiennent le record de la plus longue carrière de l’histoire de l’exploration spatiale. Aujourd’hui vieillissantes, elles toussotent de temps en temps et bénéficient encore du service après-vente de la Nasa pour prolonger leur durée de vie, alors qu’elles continuent de tracer leur route hors du système solaire : Voyager 1 vient ainsi de passer sur une radio de secours pour pouvoir continuer à communiquer avec la Terre. Quant à Voyager 2, ses données viennent d’être réétudiées par des planétologues qui remettent en cause ce que l’on croyait savoir d’Uranus.

Les planètes les plus éloignées

Lancées respectivement le 20 août et le 5 septembre 1977, Voyager 2 et Voyager 1 avaient pour mission principale de rendre visite aux planètes les plus éloignées de notre système solaire, pour y faire des observations impossibles à obtenir depuis les télescopes installés sur (ou autour de la) Terre. Voyager 1 était chargée de survoler Jupiter et Saturne, les deux premières planètes que l’on croise en filant vers l’extérieur du système solaire, juste après avoir dépassé la ceinture d’astéroïdes. Enfin, «juste après»… son voyage a duré un an et demi tout de même avant de rencontrer Jupiter et ses lunes début 1979. Puis Voyager 1 a poursuivi sa route jusqu’à Saturne, en 1980, et a fait du rase-mottes sur sa plus grosse lune, Titan – une trajectoire qui l’a