On sème des cailloux sur Mars comme le Petit Poucet, mais va-t-on un jour les ramasser pour rentrer à la maison ? L’affaire paraît de plus en plus mal engagée. La Nasa a annoncé ce lundi 15 avril qu’elle va entièrement revoir sa copie pour son projet de retour d’échantillons martiens (la mission MSR, pour Mars Sample Return en anglais), jugé trop coûteux en l’état. Les bonnes volontés et les bonnes idées qui surgiraient au sein de l’agence américaine, mais aussi de toute l’industrie spatiale, sont les bienvenues pour réduire les coûts.
Voilà un peu plus de trois ans que Perseverance, le dernier rover martien de la Nasa, s’est posé sur la planète rouge dans le cadre de la mission américaine Mars 2020. Ce laboratoire sur roues gros comme une voiture (3 mètres de long, 2 mètres de haut, 1 tonne) arpente sans relâche le fond du cratère Jezero, qui abritait un lac il y a des milliards d’années, en étudiant la composition du sol et des rochers pour trouver des sédiments, des traces du passage de l’eau, voire des indices de micro-organismes fossilisés… Pour les sédiments, on est servis. Perseverance a déjà permis d’accumuler de précieuses données sur la géologie des lieux. Mais pour les traces de bactéries fossiles, on n’a encore rien à se mettre sous la dent. Si seulement des formes de vie ont