Cette fois, c’est la bonne. Promis juré. Boeing assure avoir résolu les problèmes qui clouaient sa capsule spatiale au sol depuis près d’un an, et être cette fois fin prêt à retourner dans l’espace. Le vaisseau Starliner est sorti de son hangar il y a deux semaines, puis on l’a installé au sommet d’une fusée Atlas V à Cap Canaveral en Floride. Le décollage a bien eu lieu, dans la nuit de jeudi à vendredi, à minuit 54 (heure de Paris). Starliner fendra le ciel pour rejoindre l’ISS, s’y arrimer, et, si tout se passe bien, elle sera alors officiellement qualifiée pour transporter des astronautes et devenir une navette régulière pour la station spatiale internationale. Après un premier vol d’essai raté en 2019 et des retards à répétition, la pression est maximale pour Boeing.
Indépendance
L’enjeu est de renforcer l’indépendance des Etats-Unis dans leur accès à l’espace, rien de moins. Depuis l’arrêt de la navette spatiale américaine en 2011 et jusqu’en 2020, les Américains ne pouvaient compter que sur l’aide des Russes pour voyager vers l’ISS. Les astronautes devaient se transporter jusqu’à la cité des étoiles de Baïkonour pour se former au pilotage d’un vaisseau Soyouz, et décoller à bord de ce vaisseau soviétique increvable. La Nasa, elle, payait le coût du billet à l’agence spatiale russe Roscomos… qui ne s’est pas gênée pour faire flamber les tarifs au fil des ans. De 20 millions de dollars en 2010, la place en Soyouz a grimpé jusqu’à 81 millions de dollars à la fin de la dé