C’est ce qu’on appelle l’avoir mauvaise. Ce lundi, la société spatiale Blue Origin a déposé une plainte auprès du Government Accountability Office (GAO), une agence dépendant du Congrès américain (l’équivalent de la Cour des comptes en France), pour protester contre une décision de la Nasa prise mi-avril. L’agence spatiale américaine avait en effet choisi SpaceX pour construire l’engin d’alunissage qui conduira les prochains astronautes américains sur la Lune dans le cadre du programme Artemis.
Trois candidats étaient en lice pour décrocher le juteux contrat de 2,9 milliards de dollars visant la conception du Human Landing System (HLS) : Dynetics, Blue Origin et SpaceX. La Nasa choisit habituellement plusieurs entreprises en cas d’échec de l’une d’entre elles. Or, cette fois-ci, faute de moyen, elle a opté pour une seule option : SpaceX. Blue Origin, qui s’était associée à trois grands noms de l’aérospatiale pour répondre à l’appel d’offres (Lockheed Martin, Northrop Grumman et Draper), a déploré que l’agence spatiale américaine ait «fait du prix le facteur le plus important» à cause de coupes «perçues» dans les budgets. Le Congrès américain n’a en effet accordé que 850 millions de dollars pour l’année fiscale en cours, soit un quart de ce que la Nasa demandait pour le développement d’atterrisseurs lunaires.
Bataille de milliardaires
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