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Retour des satellites sur Terre : des incertitudes mais des risques limités

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Lancé en 1995, le satellite ERS-2 doit revenir sur Terre la semaine prochaine, sans que l’on sache où et quand il traversera l’atmosphère. S’il arrive régulièrement que de vieux déchets spatiaux retombent chez nous de manière incontrôlée, les bonnes pratiques se répandent pour nettoyer l’orbite, à l’heure où le nombre d’engins spatiaux explose.
Vue d'artiste du satellite ERS-2 en orbite. Lancé en 1995, l’engin a embarqué en orbite plusieurs radars et capteurs dédiés, entre autres, à l’observation de la Terre, de l’ozone dans l’atmosphère, de la température en surface des océans et des vents en mer. (ESA)
publié le 18 février 2024 à 10h51

L’année 2023 a encore battu le record du nombre de satellites envoyés dans l’espace, pour la troisième année consécutive : 211 fusées ont décollé avec succès. Elles ont lâché parfois un ou deux gros satellites, et d’autres fois des lots de plusieurs dizaines de petits satellites à la fois. Le nombre d’engins spatiaux qui tournent autour de la Terre explose : on en compte aujourd’hui plus de 7000. Et de temps en temps, aussi, il leur arrive de revenir sur Terre. L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé qu’un de ses anciens satellites à la retraite va faire son retour la semaine prochaine, autour du 21 février, en se consumant presque entièrement dans l’atmosphère avant de toucher le sol (ou l’eau).

C’est l’occasion pour l’ESA de faire la nécrologie de son satellite ERS-2, qui fut un pionnier de l’étude du changement climatique. Lancé en 1995, l’engin embarquait en orbite plusieurs radars et capteurs dédiés à l’observation de la Terre, de l’ozone dans l’atmosphère, de la température en surface des océans et des vents en mer, entre autres. ERS-2 et son grand frère ERS-1, lancé quatre ans plus tôt, «ont permis de recueillir une grande quantité de données sur la diminution des glaces polaires, la modification des surfaces terrestres, l’élévation du niveau de la mer, le réchauffement des océans et la chimie atmosphérique», résume l’E