L’année 2023 a encore battu le record du nombre de satellites envoyés dans l’espace, pour la troisième année consécutive : 211 fusées ont décollé avec succès. Elles ont lâché parfois un ou deux gros satellites, et d’autres fois des lots de plusieurs dizaines de petits satellites à la fois. Le nombre d’engins spatiaux qui tournent autour de la Terre explose : on en compte aujourd’hui plus de 7000. Et de temps en temps, aussi, il leur arrive de revenir sur Terre. L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé qu’un de ses anciens satellites à la retraite va faire son retour la semaine prochaine, autour du 21 février, en se consumant presque entièrement dans l’atmosphère avant de toucher le sol (ou l’eau).
C’est l’occasion pour l’ESA de faire la nécrologie de son satellite ERS-2, qui fut un pionnier de l’étude du changement climatique. Lancé en 1995, l’engin embarquait en orbite plusieurs radars et capteurs dédiés à l’observation de la Terre, de l’ozone dans l’atmosphère, de la température en surface des océans et des vents en mer, entre autres. ERS-2 et son grand frère ERS-1, lancé quatre ans plus tôt, «ont permis de recueillir une grande quantité de données sur la diminution des glaces polaires, la modification des surfaces terrestres, l’élévation du niveau de la mer, le réchauffement des océans et la chimie atmosphérique», résume l’E